Caractère
Lovecraft, on sait pas trop ce qu’il pense. Ni comment il pense. Et peut-être qu’il ne vaut mieux pas. Après tout ce n’est pas non plus comme s’il était très très humain. L’inverse par contre est nettement plus probable. Déjà, rien que sa voix d’outre-tombe pourrait vous mettre la puce à l’oreille. Mais bon. Après tout cela pourrait juste passer pour une spécialité physique qu’il n’a jamais demandée. Mais cela ne s’arrête pas là. Il semble vivre hors du temps. Totalement. Mettant toujours trois ans à réagir à n’importe quoi, son passe-temps préféré semble être dormir. N’importe où. N’importe quand. Il pourrait le faire toute la journée. Et ça se voit. Sur son visage. Avec ses cernes aussi grands que la muraille de Chine. Si vous prenez la peine de lui parler, ayez le temps. Et de la patience. Beaucoup de patience.
En même temps, dès qu’on lui dit quelque chose, il le fait. Il suit un peu les autres. Sans doute parce qu’il n’a pas la moindre idée de quoi faire. Alors il suit ceux qu’il sait être bons pour lui et ce qu’il doit faire. Mieux vaut éviter de le laisser seul. Il ne s’en sortirait pas franchement bien. Voir même mal. Et risquerait d’errer sans but en faisant plus de bien que de mal. D’ailleurs, autant éviter de se le mettre à dos. Il n’est pas un ennemi facile. Du tout. Faut dire que faire face au chtulhu, c’pas trop la joie non plus. Ni une facilité.
Histoire
ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn. Hghreuhger. Aog gruhgre gunrg aogngr ‘ngun ‘nfjngr. Quoi. Vous ne le parlez pas ? Dommage hein. On pourrait totalement décider de faire l’entièreté de cette histoire dans cette langue. Et tout se tiendrait. Mais bon. Voyez, on a tous la flemme. Il vient de l’océan. Là-bas au loin. Et il déteste les bateaux de pêche. Ceux qui ne lui font pas d’offrandes. Aucune gêne ces gens. Aucune gêne, vraiment. Ils osent l’ignorer et perturber son sommeil pourtant si précieux. Puis un jour. Un homme assez grand vint le voir. Et lui proposa de faire un contrat. En échange de ne plus laisser des bateaux de pêche là autour. Ce qui était plus que bien. Gentil. Mais il ne pouvait définitivement pas le suivre sous sa forme de mollusque géant bavant partout en laissant traîner ses tentacules. Triste n’est-ce pas. Il avait dû trouver autre chose. Comme s’il n’avait que ça à faire. Si en fait. Mais bon. Il dû prendre une apparence humaine. Qui le fatiguait plus qu’autre chose. Parce qu’il fallait marcher et que c’est long et chiant de marcher. Parce que en plus on lui demande remplir des missions. Généralement pas seul, faut pas pousser non plus. Ce qu’il fait parfois en dormant à moitié, il l’avoue. Mais faut bien récupérer à un moment ou à un autre aussi.